mercredi 16 février 2011

Conséquences Psychosociales de la Procréation médicalement assistée (PMA)


Il existe une très forte progression actuellement  dans la pratique médicale liée au désir d’enfant de plusieurs groupes de la société (couples, homosexuels, lesbiennes, femmes ou hommes célibataires). Bien de désirs d’avoir coûte que coûte un enfant a été assouvi grâce à la panoplie de techniques  pour donner naissance à des enfants. Certains de ces enfants s sont  physiquement sains avec un développement émotionnel et mental normal et ayant une relation riche et de bonne qualité avec leurs parents. Cependant, d’autres et de loin les plus nombreux, parmi les enfants conçus par procréation médicalement assistée présentent certains troubles psychologiques.

 En effet, au cœur de toutes les demandes d’AMP, on retrouve les questions fondamentales totalement imbriquées qui structurent la vie du nouveau-né,  celle de la famille et de la société. 

Questions éthiques : Le projet d’enfant devient un projet qui déborde largement le cadre de l’intimité conjugale. On observe généralement que :

-          Le cadre « familial » incomplet qu’offrent les homosexuels ou lesbiennes
-          Le recours à des tiers donneurs est juridiquement assimilable à l’adultère, il brouille les règles successorales et ouvre la porte au viol de nos règles en matière de choix du partenaire au mariage.
-          Les demandes d’enfants après la quarantaine  présentent plusieurs schémas allant du comblement d’un deuil suite à la perte d’un enfant aîné, d interruptions thérapeutiques de grossesses antérieures pour malformation fœtale ou mort fœtale in utero.
-          La question du secret de sa filiation à l'égard de l'enfant du fait de la dissociation de la filiation biologique et de la filiation civile. Ce type e secret s'oppose au droit de l'enfant à la connaissance de ses origines.

 Problèmes juridiques : Faut-il définir un statut particulier des gamètes, des embryons congelés ou non, assigner un délai à leur utilisation, définir leur sort une fois la P.M.A. menée à bonne fin ou une fois que l’un des deux membres du couple est décédé, ou que le couple déclare souhaiter mettre fin au processus déclenché ? ....

Aussi bien les pouvoirs que l’opinion publique admettent, à tort, cette réalité de la P.M.A. comme une des solutions possibles au problème humain et social de l’infécondité et de la stérilité et pourtant, cela ne va pas sans soulever de très graves questions à l’enfant, cet adulte de demain qui offrira très certainement son désordre psychosocial au Bien Commun.


Dr Ekra Eliane

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